LA FRISE DES PANATHENEES.

 

 

Le temple du Parthénon, présente deux frises de style différent : une frise extérieure ; et une frise intérieure très célèbre, car elle raconte la procession des Panathénées. Les Panathénées sont les fêtes en l'honneur de la déesse de la cité : Athéna. Pendant les trois premiers jours, les Athéniens organisent des concours sportifs et musicaux. Le quatrième jour, un long cortège emprunte la Voie Sacrée, il part du Céramique, traverse l'Agora et gravit les pentes de l'Acropole. Des jeunes filles, les Ergastines apportent, pour revêtir la vieille statue en bois d'Athéna, le péplos, une tunique sacrée tissée par les arrhéphores, des fillettes choisies dans la bonne société athénienne. Cette frise des Panathénées a été exécutée sous la direction du plus grand sculpteur : Phidias. Ces sculptures sont considérées comme un des plus grands chefs-d’œuvre de tous les temps. Malheureusement, il ne reste plus sur le Parthénon que quelques plaques sur le côté ouest, les autres ont été dispersées.

 

 

La frise des Panathénées est longue de 160 m, elle est sculptée sur des plaques de marbre de 1 m de hauteur, elle comporte 500 figures montrant la procession. La procession débute sur le côté ouest du temple, elle se divise en deux groupes, l'un empruntant le côté nord et l'autre le côté sud. Les deux groupes se rejoignent au-dessus de l'entrée du côté est, sous le regard des dieux qui observent le cortège.

 

La frise commence par le côté ouest, seul côté où des plaques demeurent en place. Nous allons tenter de restituer la plus grande partie (les plus significatives et les moins endommagées) des plaques existantes dans les musées, dans l'ordre original, par côté. Un jeune homme (éphèbe) montre du doigt le cheval qu'il doit monter pour la procession des Panathénées, au centre, un ordonnateur de la fête donne des instructions pour le défilé.

 

 

On voit par la suite des cavaliers caracolant avec fougue dans la procession.

 

 

 

 

Au nord on retrouve des Hoplites en armes.

 

 

Toujours au Nord,  Un Apobate : un athlète qui saute d'un char en marche et y remonte. Le jeu des Apobates était des plus anciens. Le vainqueur gagnait l'huile des oliviers sacrés. Pour les Grecs, le sport a une fonction religieuse, les concours gymniques se déroulent dans les sanctuaires en l'honneur d'un dieu.

 

 

Un groupe de six thallophores, vieux magistrats ayant en mains des rameaux d'olivier, le second se coiffant d'une couronne. Les magistrats en exercice : stratèges, archontes, prytanes... faisaient également partie de la procession. Les magistrats sont des citoyens élus ou tirés au sort, ils représentent la fonction politique, et plus  spécialement la démocratie. Les Athéniens veulent montrer à tous la supériorité de leur régime politique.

 

 

Le défilé est  également composé de nombreux porteurs d'offrandes : porteuses de corbeilles, de phiales, des coupes pour les libations, de brûle-parfums, …, de tout ce qui servira pour le sacrifice. Les métèques (étrangers à Athènes, donc non-citoyens) sont admis au défilé, les hommes portent des bassins pleins d'objets de sacrifices.

 

 

Des béliers sont offerts en sacrifice à la déesse Athéna. Le sacrifice constitue l'élément essentiel de la fête religieuse. Il s'agit de faire une offrande exceptionnelle à Athéna. La viande sera partagée également entre tous les participants, la graisse et les os seront brûlés pour les dieux.

 


Deux génisses sont également offertes. L'Hécatombe, sacrifice de 100 bœufs,  est l'offrande suprême pour la déesse Athéna.


 

 

 


A l’Est, la procession des Panathénées se termine, au-dessus de l'entrée du pronaos (voir plan du Temple du Parthénon). Les dieux olympiens accueillent le cortège; ici, de gauche à droite : Hermès, Dionysos, Déméter, Arès.

 

 

On retrouve également représentés les dieux Athéna et Héphaïstos

 

Athéna

 

Héphaïstos

 

 

De gauche à droite : Poséidon, Apollon, Artémis.

 


De gauche à droite : Iris (debout), Héra et Zeus assis.

 

 

 La dernière scène, au centre de la frise est, juste au-dessus de la porte d'entrée du temple,  représente la remise du péplos : un homme barbu, reçoit d'un jeune garçon le péplos soigneusement plié; à sa gauche, une femme est tournée vers une jeune fille portant sur sa tête un siège. Le péplos est destiné à revêtir la vieille statue d'Athéna en bois dans le temple de l'Erechtéion et non la belle statue en or et en ivoire (chryséléphantine) qui se trouve dans le Parthénon.

 

 

 

 

 

Cette Fête des Panathénées prend donc deux grandes dimensions :

-religieuse, avec les concours poétiques, gymniques et surtout avec le sacrifice à Athéna.

-politique, avec le rappel des devoirs du citoyen : militaires, politiques, religieux.

 

Mais cette fête ne s'adresse pas seulement aux citoyens, elle a pour but aussi de rassembler toute la cité, de montrer sa cohésion. Ainsi, tous les habitants de la cité, métèques compris, et leurs alliés sont présents, les esclaves y sont même certainement admis. La fête est donc facteur d'intégration, d'unité.

 

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